Thursday, May 5, 2011

Wadi Rum

Peu de paysages sont aussi marquants que celui du Wadi Rum. Ce désert parsemé d’immenses formations rocheuses a quelque chose de martien dans son apparence. Le sol est un mariage subtil de sable fin et de rocaille qui forme une texture allant du jaune au rouge. Le jour, le ciel bleu produit un contraste parfait avec le terrain orange ; ici la nature respecte la complémentarité des couleurs mieux que n’importe quel peintre. De par leur taille, les nombreuses collines rocheuses imposent le respect. En même temps, leur structure irrégulière, pleine de rugosité, est une irrésistible invitation à l’escalade. Quelques minutes suffisent à atteindre le sommet et découvrir l’étendue du désert. La vue est époustouflante, les regards se figent. Le silence. Le flot des pensées est interrompu et, pendant un instant, il n’y a que la clarté, que le présent, que le Wadi Rum.

Le déclic de l’appareil photo vient interrompre le moment.

A la nuit tombée, le retour au campement, moment de partage et de détente avec les autres. Rien de tel qu’un thé chaud pour se désaltérer et délier les langues après cette journée. Puis l’heure du repas approche et là encore, la découverte est à son comble. Les Bédouins ont préparé un repas à base de poulet, légumes et patates qui a cuit à l’étuvé pendant près de 6h dans un baril enterré sous le sable. Délice pour les papilles et réjouissance sont de mises. Chants, aoud et derbouka rythment la danse.

Puis le générateur s’éteint et plonge le campement dans la lumière des lampes à huiles et des étoiles. Petit à petit, le sommeil arrive : certains décident de passer la nuit en dehors des tentes afin de profiter d’une première nuit dans le désert. La nuit sera agitée, le vent et le sable s’engouffrant dans les sacs de couchage, s’accaparant les moindres espace non protégés ; le petit-déjeuner fut croustillant.

Aurélie Schenk, Matthiew Parkan et Antoine Fredericq

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